Évolution DPE, de nouvelles mesures pour un diagnostic plus fiable
- GEXPERTISE

- 16 juil.
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 21 juil.
Dans un marché immobilier marqué par les enjeux de la transition énergétique, les passoires thermiques restent dans le viseur des pouvoirs publics. Avec 7,6 millions de logements classés F ou G en France, l'impact du secteur du bâtiment sur les émissions de gaz à effet de serre est considérable. Dans ce contexte, entre durcissement des règles de location, obligations de rénovation énergétique et évolution du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE), les exigences ne cessent de s’affiner.

Le secteur du bâtiment représente près de 45 % de la consommation d’énergie finale en France et plus de 25 % des émissions de gaz à effet de serre. Face à ces chiffres, le DPE est un outil important pour orienter les politiques de rénovation et informer les futurs acheteurs ou locataires. En 2023, plus de 3 millions de DPE ont été réalisés, avec une montée en puissance des exigences réglementaires et un durcissement des sanctions pour les biens les plus énergivores.
Un nouveau cadre pour un DPE plus fiable
Annoncées fin mars par la ministre du Logement, la publication de deux arrêtés au Journal officiel en juin 2025 vient redéfinir et concrétiser la volonté de fiabiliser le DPE.
Le premier arrêté rehausse les critères de certification des diagnostiqueurs immobiliers, en introduisant notamment un suivi statistique renforcé, des contrôles accrus et une montée en compétence progressive.
Le second texte encadre plus strictement les logiciels utilisés pour produire les DPE, en imposant des règles techniques destinées à limiter les risques de fraude ou d’erreurs.
Ces nouvelles règles, qui s'appliqueront progressivement entre juillet et octobre 2025, visent un objectif clair : renforcer les contrôles, prévenir la fraude et restaurer pleinement la confiance dans cet indicateur essentiel. Elles prévoient notamment l’intégration obligatoire d’un QR code ADEME pour faciliter la consultation et la vérification des données.
Quels sont les bénéfices concrets de ces évolutions ?
Ces nouvelles mesures représentent une avancée majeure pour tous les acteurs du marché immobilier. Elles visent un double objectif : fiabiliser les résultats du DPE et restaurer la confiance des usagers.
Pour les propriétaires, c’est l’assurance de diagnostics plus précis et inattaquables, valorisant au juste prix les efforts de rénovation énergétique.
Pour les acquéreurs et locataires, c’est la garantie d'informations fiables sur la performance énergétique des logements et d’une meilleure lisibilité de l’étiquette énergétique.
Pour les professionnels de l’immobilier, ces évolutions offrent un cadre plus sécurisant pour leurs transactions, réduisant les risques de litiges liés à la performance énergétique.
Un changement à venir sur la conversion de l'électricité
En janvier 2026, un ajustement technique important viendra modifier le calcul du DPE : le coefficient de conversion de l’électricité sera abaissé. Actuellement, l’électricité est pondérée par un facteur reflétant l’énergie primaire, incluant les pertes de production et de réseau ; ce coefficient sera désormais aligné sur la norme européenne, plus cohérente avec le mix énergétique français. Cette réforme affinera l’évaluation de l’impact énergétique réel des logements chauffés à l’électricité, offrant une lecture plus juste de leur performance et de leur empreinte carbone. Une excellente nouvelle pour de nombreux propriétaires car elle permettra également à quelques 850 000 logements de sortir potentiellement du statut de passoire thermique, et ce, sans avoir à réaliser de travaux.
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